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Bon coin, mauvais plan ?

Dernière mise à jour : 27 févr.

Ou pourquoi il n'est pas conseillé d'acheter votre chat sur les sites de petites annonces


Adopter son chat sur Leboncoin, mauvais plan?

Ça faisait longtemps que je souhaitais pousser un «coup de griffe» à propos des ventes de chats en ligne sur les sites de petites annonces.

 

Confrontée régulièrement dans ma pratique aux conséquences de ces achats, en particulier via la fameuse plateforme Leboncoin, je suis attristée et révoltée par le cadre dans lequel certaines de ces ventes sont effectuées. Chatons non sevrés, malnutris, malades, vendus en toute illégalité sans aucun respect des règlementations en vigueur…  Des pratiques irresponsables qui compliquent lourdement la vie des adoptants et compromettent le bien-être des animaux.

 

Il me tenait donc à cœur de réaliser un dossier complet sur ce sujet afin de sensibiliser sur cette question importante, qui implique le bien-être des chats comme celui des humains qui les accueillent.


Bien sûr, ce que j'évoque ici n'est pas une généralité, et toutes les annonces en ligne ne sont pas mal intentionnées ou synonymes de maltraitance, loin de là! Mais après de multiples témoignages reccueillis dans le cadre de mon activité et au vu des données disponibles à l'heure actuelle sur ces plateformes en ligne, il me semblait important d'alerter sur certaines pratiques.

 

Petit historique


Il y a un peu moins de 10 ans, internet représentait déjà 80% des ventes de chiens et chats. Leboncoin était alors la première animalerie de France, avec près de 80 000 animaux vendus chaque année pour un chiffre d’affaires évalué à l’époque à 15,6 millions d’euros – dont 9% réalisés par la vente de chatons.

Des milliers d'animaux sont vendus chaque année sur les platefomes de petites annonces

Une nouvelle règlementation visant à mieux encadrer le commerce d’animaux, entrée en vigueur en 2016, impose une immatriculation au registre du commerce et l’obtention d’un numéro SIREN pour les vendeurs de chiens et chats. Une dérogation était toutefois accordée pour les particuliers élevant des animaux de race dans la limite d’une portée par an et par foyer fiscal. La responsabilité des annonceurs est depuis cette loi engagée en cas de vente illégale, avec une amende de 7500€ en cas d’absence d’un numéro SIREN et de 750€ en cas de non-respect des mentions légales à faire figurer sur les annonces.


Cette règlementation avait permis de faire chuter la moyenne mensuelle des annonces de ventes d’animaux sur la plateforme d’environ 30%. En 2020, près de 420 000 annonces de chiens et de chats ont toutefois été déposées sur le site Leboncoin ! Et malheureusement, les vendeurs ont très vite trouvé des parades pour contourner la loi et publier des annonces illégales.


Loi du 30 novembre 2021 visant à luttre contre la matraitance animale

La loi du 30 novembre 2021 comprenait plusieurs mesures visant à lutter contre la maltraitance animale et à responsabiliser les acquéreurs d’animaux domestiques. Parmi elles, afin de réduire les achats compulsifs, l’obligation depuis 2022 de signer un certificat d’engagement et le respect d’un délai de 7 jours entre la signature du document et l’adoption de l’animal ; mais aussi l’amendement interdisant la vente de chiens et de chats en animalerie, entré en vigueur au 1er janvier 2024.


Les conditions relatives aux ventes en ligne d’animaux ont également été renforcées. Les annonces doivent par exemple désormais être publiées dans des rubriques dédiées, dans lesquelles doivent figurer un message de sensibilisation sur les besoins des animaux. Par ailleurs, l’enregistrement de l’animal sur le fichier I-CAD était censé être contrôlé préalablement à la publication de l’annonce, mais les contours de ce contrôle, finalement non mis en application en 2023 comme il était prévu, restent à définir pour être réellement appliqués.

 

Le cadre légal de la vente d’animaux de compagnie aujourd’hui


Un chaton ou un chat adulte peut être donné, c’est-à-dire cédé sans aucune contrepartie financière.


En cas de vente d’un chaton dont l’annonceur détient la mère, ce dernier est aujourd’hui automatiquement considéré comme éleveur et soumis en conséquence à un ensemble d'obligations déclaratives, sanitaires et de formation (à une exception près que je vous détaille ci-dessous).

Identifier son chat est une oblogation légale

Dans tous les cas, le chat ne peut être cédé avant ses 8 semaines, et doit obligatoirement être identifié par puce électronique (ou tatouage) par l’annonceur avec un numéro unique enregistré au fichier national d'identification (I-CAD) avant toute cession ou vente.


L’offre de don ou de vente doit comporter les informations suivantes:

  • nom de l’espèce et de la race

  • le sexe du chat, son âge, son lieu de naissance

  • son numéro d’identification

  • son inscription ou absence d’inscription au LOOF

  • le prix en cas de vente


Plusieurs documents doivent par ailleurs être remis à l’acquéreur:

  • une attestation de cession

  • un certificat vétérinaire de moins de 3 mois

  • la carte d’identification I-CAD (ou à défaut un certificat provisoire d’identification)


Depuis octobre 2022, l’annonceur doit en outre s’assurer que l’acquéreur a signé le certificat d’engagement des besoins spécifiques du chat au moins 7 jours avant la cession.

 

Mise en application des lois… ou pas !


Les annonces sur Leboncoin respectent-elles la loi ?


Dans les faits, ces règles sont en réalité très peu respectées et les contrôles quasi-inexistants.


Dans une enquête rendue publique en 2023, le Syndicat National des Professionnels du Chien et du Chat (SNPCC) révélait ainsi que plus de la moitié (53%) des annonces sur Leboncoin sont non conformes à la loi!


Plus précisément :

  • 28% ne comportent pas les mentions obligatoires 

  • 27% comprennent un faux SIRET, et parmi elles, plus de 45% sont des ventes de chatons réalisées par des personnes n’ayant pas de numéro SIRET

  • 27% comprennent des faux numéros de portée

  • au moins 16% seraient des faux dons (mais il est possible que ce chiffre soit bien plus élevé puisqu’il est difficile dans les faits de vérifier toutes les annonces...).


Enquête du SNPCC sur les ventes d'animaux en ligne

Ainsi, comme précisé dans une proposition de loi en date de 2022: «En dépit des évolutions introduites depuis le 1er janvier 2016 (…), le nombre d’annonces frauduleuses ne diminue pas. En effet, afin de contourner les exigences légales, les vendeurs utilisent de faux numéros d’immatriculation SIREN ou encore cochent la case "don" tout en indiquant un prix dans le cœur de l’annonce. Ainsi, beaucoup de faux professionnels publient des annonces sur tout type de site, et complexifient et entravent les contrôles.»


Quels contrôles ?


Théoriquement, c’est à la plateforme qu’il revient de contrôler la conformité des annonces qu’elle publie (et pour lesquelles elle perçoit pour rappel une rémunération).


L’article 18 de la loi du 30 novembre 2021 évoqué plus haut stipule en effet que: «Tout service de communication au public ou tout annonceur autorisant la diffusion d’offres de cession de carnivores domestiques sur son service impose à l’auteur de l’offre de renseigner les informations prévues à l’article L. 214-8-1 et met en œuvre un système de contrôle préalable afin de vérifier la validité de l’enregistrement de l’animal sur le fichier national mentionné à l’article L. 212-2 et de labelliser chaque annonce.»


Si des cases dédiées aux nouvelles mentions obligatoires à fournir ont bien été ajoutées dans les formulaires de dépôt d’annonces, à ce jour, en cas de non-respect des réglementations, aucune sanction n’est appliquée pour le site hébergeur. Ainsi, si Leboncoin retire bien les annonces signalées ou repérées comme frauduleuses, aucun contrôle systématique n’est mis en place. En outre, en cas de retrait d’une annonce, elle réapparaît la plupart du temps très rapidement et parfois même à l’identique…


Les lois peinent donc à être mises en application et les fraudes se poursuivent.

 

Les pratiques frauduleuses


Déguiser la vente en don


Une des pratiques les plus courantes pour contourner la loi consiste à cocher la case «don» lors de la réalisation de l’annonce.


J’ai mené une petite enquête de mon côté et contacté des dizaines de personnes ayant posté des annonces présentées comme des dons de chats. Dans environ 70% des cas, il s’agissait en réalité d’une vente, et il m’a été demandé entre quelques dizaines d’euros pour «participation aux frais» (vétérinaire, nourriture…) et des centaines d’euros pour des soi-disant chats de race la plupart du temps non déclarés au LOOF.


Et c’est bien souvent en toute connaissance de cause que ces annonces sont déguisées en don: lorsque j’ai demandé pourquoi le chat était en réalité cédé contre de l’argent alors que l’annonce était présentée comme un «don», les personnes m’expliquaient très clairement que c’est parce qu’il est interdit de mettre en vente un chat ou un chaton sans être éleveur professionnel. Dans beaucoup de cas, je n’ai tout simplement plus reçu de réponse…


À noter que certains annonceurs ne s’en cachent pas et ajoutent directement dans leur annonce catégorisée comme «don» des précisions quant au caractère payant: «attention il n’est pas gratuit», «il ne s’agit pas d’un don», «un acompte vous sera demandé à la réservation», «frais à prévoir», «participation demandée»… Parfois, le prix est tout simplement indiqué tel quel dans le texte de l’annonce.


Mensonge sur l’âge des chatons


Beaucoup de chatons vendus en ligne ne sont pas sevrés

Beaucoup de chatons sont par ailleurs cédés bien avant l’âge légal de 8 semaines.


Puisqu’ils représentent un coût, certains vendeurs peu scrupuleux qui font naître et vendent ces chatons uniquement pour de l’argent ont tout intérêt à les placer au plus vite pour que ça soit «rentable». D’autres n’ont tout simplement pas forcément les moyens d’assurer les frais de portées non désirées.


J’ai rencontré en consultation de nombreuses personnes qui avaient adopté sur Leboncoin des chatons de soi-disant 2 mois… mais qui après passage chez le vétérinaire se révélaient être âgés en réalité de bien moins, parfois de seulement 3 ou 4 semaines!


Sachant que l'âge légal auquel le chaton peut être cédé est déjà en réalité inadapté pour son bon développement, comme le prouvent plusieurs études, le séparer de sa mère et de sa fratrie avant 2 mois est très préjudiciable à son bien-être et pourra avoir un impact important sur sa vie future, sa gestion émotionnelle, ses capacités d'adaptation...


Faux numéros SIRET et faux numéros d’identification


Ces cases devant obligatoirement être complétées au moment de l’annonce, certains utilisent des faux numéros SIRET ou des faux numéros d’identification (parfois pas très recherchés, de type « abc123 » !) afin de pouvoir publier leur offre. Peu d’acheteurs prennent le soin de vérifier ces données ou connaissent les codifications, il est donc facile pour les annonceurs de mettre un peu n’importe quoi.


Certaines annonces ne se cachent même pas de ne pas respecter les règlementations. Ainsi, plusieurs comportent des précisions du type «chat non pucé et non tatoué», «il ne reste plus qu’à l’identifier», «chats ni vaccinés ni pucés», «je laisse la personne qui l’adoptera faire les démarches d’identification», etc.


Exception toutefois : si un éléveur n'élève que des chats de race inscrits au LOOF et qu'il ne fait qu'une portée par an, il n'est alors pas soumis à l'obligation de déclaration au répertoire SIRENE et à la chambre de l'Agriculture, ainsi qu'aux contraintes sanitaires et de formation associées, à partir du moment où il déclare toutes les portées issues des femelles reproductrices qu'il détient aux livres généalogiques.


Chantage émotionnel


Enfin, parmi les pratiques les plus détestables, certains annonceurs n’hésitent pas à utiliser le chantage émotionnel sur les acquéreurs potentiels et à les menacer du devenir des chatons s’ils ne sont pas vendus.


Chatons à donner

Plusieurs anecdotes m’ont été rapportées en consultation sur des pressions subies lors de l’acquisition du chaton, parfois à demi-mot, parfois de manière explicite. «Si vous ne le prenez pas, il sera euthanasié», «Je devrai m’en débarrasser si vous ne l’achetez pas», «Je dois placer toute la portée aujourd’hui sinon je les abandonne en forêt»… et j’en passe!


Bien sûr, comment en vouloir aux personnes qui cèdent à ces chantages honteux? La vie d’un petit chaton est mise sur leurs épaules, et il leur faut se décider dans l’instant pour ne pas se sentir responsable du triste sort qui l’attend si elles ne l’achètent pas.


Une technique de vente «efficace», donc, et sur laquelle la plateforme n’a évidemment aucun pouvoir, puisque réalisée en off lors des contacts initiés en privé à l’issue de l’annonce.

 

Les impacts et conséquences de ces pratiques


Animaux-objets


Même si des catégories spécifiques ont été créées sur les plateformes de petites annonces pour distinguer les animaux des biens matériels, il n’en reste pas moins que cette marchandisation à outrance participe à perpétuer une vision de l’animal qui nie son statut d'être vivant et tend à le considérer comme un objet.


Le contenu de certaines annonces est assez parlant en la matière: s’il arrive que la personnalité du chat soit évoquée, beaucoup de présentations ressemblent plutôt à des listes d’arguments marketing centrés sur des critères «pratiques» importants pour l’humain. L’adjectif qui revient le plus souvent est ainsi «propre» – car personne ne veut évidemment adopter un chat qui ne fait pas ses besoins dans la litière. Il est aussi souvent précisé que le chat est «déparasité» (même si dans les faits, ça n’est pas toujours le cas d’après les nombreux témoignages que j’ai reçus), parfois selon des modalités extrêmes voire irréalistes, comme «traité contre les puces tous les 3 jours»!


Un chat ne devrait pas s’acheter sous le coup d’une impulsion via une petite annonce, comme on achète un meuble ou un sac à main. Il s’agit d’un être sensible, avec des besoins spécifiques, qui représente un engagement sur de nombreuses années. En outre, la signature du certificat d’engagement n’étant quasiment jamais pratiquée sur les ventes en ligne, les achats irréfléchis sont facilités.


Un chat n'est pas un objet mais un être sensible

Conditions d’élevage non éthiques et maltraitance


La vente d’animaux sur des plateformes comme Leboncoin permet à des éleveurs clandestins, qu’ils soient à petite ou à grande échelle, de perdurer et de se développer. Sans aucune connaissance et bien souvent aucun intérêt pour le bien-être animal, ces personnes élèvent des chatons dans le seul but de gagner de l’argent. Les éleveurs professionnels sont bien placés pour savoir que cette activité est bien moins lucrative qu'on ne le croit si elle est bien réalisée ; ainsi, c’est forcément au détriment de leur bon développement, physique comme comportemental, que ces chatons sont élevés à des fins pécuniaires.


Les chatons vendus sont parfois dans des états déplorables

Beaucoup des adoptants que j’ai accompagnés dans le cadre de mon activité et qui avaient acheté des chatons sur Leboncoin ont constaté des états déplorables: chatons bien trop jeunes et absolument pas sevrés, parfois sous ou malnutris, infestés de parasites, atteints du coryza et/ou de la teigne et – le comble! – vendus parfois pour plusieurs centaines d’euros! Un scandale quand on sait qu’ils n’ont pas dû coûter bien cher à leur vendeur dans ces conditions...


Bien sûr, dans ces contextes, il est rare de pouvoir aller sur place pour voir dans quelles conditions les chatons ont grandi. D’après les témoignages que j’ai pu recevoir, les rencontres se font souvent en extérieur, au coin d’une rue ou devant une gare, avec parfois les chatons agglutinés dans une caisse de transport, destinés à être tous «livrés» dans la journée. On propose parfois aux acquéreurs de choisir en quelques minutes celui (ou ceux) qu’elles veulent acheter...


Au-delà des chatons, que penser des mères (et des pères), dont on imagine les conditions de vie probablement désastreuses, et sans doute contraintes de produire à la suite plusieurs portées par an.


Acheter un chaton dans ces conditions, c’est alimenter ces personnes peu scrupuleuses, c’est entretenir un réseau qui contribue à perpétuer la maltraitance. Et quand on sauve un chaton d’un triste destin, on participe en réalité à en faire naître potentiellement des dizaines d’autres…  


Multiplication des abandons


L’échec de la mise en place du certificat d’engagement et la facilitation des achats impulsifs en ligne sur ces plateformes ne font malheureusement que contribuer aux tristes chiffres sur les abandons en France.


Les ventes d'animaux en ligne contribuent aux abandons

D'autant qu'un chaton élevé dans de mauvaises conditions aura plus de chances de présenter des problématiques comportementales en grandissant. Au-delà des frais vétérinaires à engager si le chaton est malade et qu’il faut le soigner, et qui pourront déjà en décourager certains, plusieurs comportements gênants pour l’humain sont susceptibles d’amener à l’abandon de l’animal comme l’ont déjà démontré de nombreuses études: éliminations hors de la litière, conduites agressives, miaulements insistants, griffades et destruction, sont ainsi parmi les causes premières qui amènent les propriétaires à abandonner leur chat.


Selon l’enquête évoquée plus haut menée par le SNCPP, les chiffres des abandons montrent que plus de 86% des animaux abandonnés en 2023 étaient non identifiés. En croisant différentes données, le rapport en arrive à la conclusion que ces animaux proviennent essentiellement de la reproduction réalisée par des particuliers.


A contrario, d’après leurs estimations, seuls 2,29% des animaux issus des filières professionnelles seraient victimes d’abandons. Côté refuges et associations, les abandons sont aussi bien moins fréquentes et le rapport d’activité de la SPA stipule que le taux de retour après adoption était de seulement 3,9% en 2022.

 

Comment lutter ?


Ne pas acheter sur les sites de petites annonces...


Bien évidemment, les dérives que j'ai mentionnées dans cet article ne sont pas généralisables à toutes les annonces sur les sites de vente en ligne. Il existe aussi des personnnes soucieuses du bien-être de leur chat mais qui ne peuvent parfois pas le garder pour des raisons justifiées, ou des éleveurs professionnels qui utilisent ces plateformes pour relayer leurs annonces.


Toutefois, la meilleure façon de lutter contre ces dérives reste de ne pas acheter d’animal sur des plateformes comme LeBoncoin. Adopter un chat en ligne ne permet pas toujours d’apporter des garanties sur sa santé et son bien-être, et contribue à encourager les pratiques illégales, la maltraitance et le trafic d’animaux.


Il est malgré tout possible de s’assurer que l’annonceur respecte les règlementations, d’autant que, comme je le mentionnais, certains éleveurs professionnels passent par ce type de plateformes pour obtenir une meilleure visibilité.


Dans ce cas, on pourra vérifier le numéro SIRET lorsqu'il est oblogatoire, les numéros de portée sur le site du LOOF et les numéros d’identification des chats sur le site de l’I-CAD – mais aussi se renseigner, échanger avec l’annonceur, se rendre sur place pour s’assurer des conditions d’élevage ou de vie du chat ou du chaton.


Vérification du numéro d'identification sur le site de l'I-CAD

Pour information, sachez qu’un numéro d’identification officiel (I-CAD) par puce électronique comporte 15 chiffres :

  • 3 chiffres pour le code du pays (250 pour la France)

  • 2 chiffres pour l’espèce (26 pour les chats)

  • 2 chiffres pour le code du fabricant de la puce électronique

  • 8 chiffres pour le numéro d’identification spécifique de l’animal


Adopter via des associations


Pour de meilleures garanties, je ne peux que vous conseiller d’adopter votre chat au sein d’une association.


Même s’il y a des exceptions, comme dans tous les domaines, les associations de protection animale effectuent un travail incroyable pour sauver des vies et permettre des adoptions réussies.


L'adoption en refuge ou en association offre plus de garanties qu'un achat en ligne

Vous serez la plupart du temps assurés que le chat est stérilisé, vacciné, identifié, déparasité, et informés de toute maladie ou tout handicap éventuel dont les équipes ont connaissance.


Le coût de l’adoption sera justifié et raisonnable, et permettra de rembourser des frais réellement engagés pour prendre soin du chat et respecter les obligations légales.


Enfin, conseillés par des équipes qui connaissent souvent l'animal, et qui pourront vous donner des informations sur son origine et sur sa personnalité, vous aurez plus de chances d’adopter un chat qui corresponde à votre profil et à votre mode de vie. Les bénévoles ou familles d’accueil côtoient ces chats au quotidien et pourront ainsi vous guider dans le choix du meilleur compagnon pour votre foyer. Comme indiqué plus haut, les adoptions menées par des bonnes équipes comme celles de la SPA présentent des taux de retour en refuge minime, preuve que le travail effectué est efficace.


Plusieurs personnes m’ont confié avoir acheté leur chat sur Leboncoin parce que les associations leur demandaient des précisions sur les conditions de vie future du chat ou du chaton, et/ou les incitaient à prendre certaines mesures dans leur habitation, comme installer des protections sur les fenêtres ou les balcons. Je peux comprendre que cela puisse sembler intrusif et contraignant, mais soyez assurés que ces enquêtes et préconisations sont fondées, et basées uniquement sur une volonté de proposer un environnement adapté et sécurisé au chat dont ils ont la responsabilité et dont l’avenir leur tient à cœur.


Éleveurs professionnels


Si vous souhaitez adopter un chat de race, prenez le temps de vous renseigner sur l’élevage, vérifiez là aussi les informations SIRET le cas échéant, le numéro d'identification de l'I-CAD, assurez-vous des pedigrees et des lignées sur le site du LOOF, soyez vigilants sur l’âge du sevrage et sur les conditions de développement précoce du chaton, vérifiez que les tests pour les maladies héréditaires éventuelles sont bien effectués, échangez avec l’éleveur pour connaître son approche et ses valeurs, et rendez-vous dans tous les cas sur place pour le rencontrer et observer les lieux. Un bon professionnel vous ouvrira toujours ses portes!


Je ferai justement prochainement un article dédié à ce sujet, que je développerai plus en détails.

 

Et si vous avez déjà acheté votre sur Leboncoin ?


Si vous avez déjà acheté votre chat sur un site de vente en ligne, ne culpabilisez pas.


Le but de cet article n'est aboslument pas de jeter la pierre aux personnes qui ont été victimes de ces fraudes ou qui se retrouvent démunies face à un chat(on) mal en point, physiquement ou émotionnellement. Il est difficile de savoir ce qui se joue derrière ces achats en ligne, et l'objectif de cet article est justement de sensibiliser à ce sujet et de permettre à un maximum de personnes d'être informés sur ces pratiques et sur les risques afférents.


Et si vous rencontrez des problématiques avec votre chat, n’hésitez pas à faire appel à une comportementaliste qui pourra vous aider et vous accompagner de manière personnalisée pour construire un bel avenir avec lui. Tout peut toujours être travaillé, quel que soit le passé du chat ou les problèmes que vous rencontrez. 😊

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